La Raclée, mais quelle idée !
Voici une petite vidéo de 2m30 pour vous montrer l’état d’esprit du bas Montmartre le quartier où je travaille et qui m’inspire et où vous y découvrirez mon atelier ainsi qu’une démonstration d’impression.
Cette dernière a été réalisée par les talentueux MWHG.
Et ce que vous entendez, est une superbe musique composée spécialement pour la vidéo par l’artiste
Al Maari.
Une histoire de sérigraphie !
La sérigraphie est un procédé d’impression très ancien qui nous vient de l’antiquité Chinoise ou Égyptienne (dur à définir), le pochoir était fait de soie et a été remplacé aujourd’hui par des fils en nylon. Au début du XXe siècle la méthode connait un franc succès aux États Unis en tant que méthode d’impression industrielle. C’est en 1915 qu’apparait pour la première fois la photo-sérigraphie qui permettra d’imprimer sur du tissu.
Cette méthode a aussi beaucoup été utilisée dans l’Art notamment dans les mouvements Arts Déco et Arts Nouveaux, mais aussi adoptée dans les années 60 par des artistes du mouvement Pop Art comme Roy Lichtenstein, Andy Warhol ou Richard Hamilton.
La première fois que j’ai pratiqué la sérigraphie c’était pendant mes études d’Art, il y a presque 15 ans. En tant qu’étudiants nous avions accès à un superbe atelier, le paradis pour un sérigraphe. Ces souvenirs me rappellent à quel point j’ai aimé cette technique et je vais essayer de vous expliquer rapidement comment ça fonctionne.

Séchage de l'écran après insolation, atelier de sérigraphie de La Grande Masse des Beaux-Arts, mars 2016.
Avant l’impression, il y a une première étape, la préparation de l’écran (ou pochoir) sur lequel on applique un produit photosensible.
Une fois que la solution est sèche il faut insoler l’écran (comme en photographie pour révéler l’image) à l’aide du motif qu’on aura imprimé sur un transparent afin d’en faire un masque. Une fois le masque positionné sur l’écran il faudra projeter de la lumière à environ 1 m du pochoir pendant un temps donné (quelques secondes) puis aller le rincer à l’eau afin d’enlever le surplus. Il se trouve que le produit exposé à la lumière réagit aux U.V. et bouche les mailles de l’écran, la partie masquée n’aura pas été exposée et ne résiste pas à l’eau au moment du rinçage. C’est comme cela qu’on obtient notre fameux pochoir. Une fois l’écran séché, il ne restera plus qu’à imprimer.
La méthode est un peu compliquée et résulte souvent de différentes expérimentations mais permet d’aller au bout du processus de création et d’en voir le résultat quasi immédiatement.
C’est ce qui m’a plu et c’est comme ça que je me suis laissée tenter par l’Art de la sérigraphie.

Ré-encrage de l'écran après impression, atelier de sérigraphie de La Grande Masse des Beaux-Arts, mars 2016.
Plus haut, deux images du premier atelier de sérigraphie auquel j’ai participé en mars 2016, avant de me replonger moi-même dans les joies de la sérigraphie artisanale. On y voit Jérôme qui vient d’imprimer un t-shirt et qui s’apprête à ré-encrer l’écran afin de pouvoir reproduire d’autres exemplaires (pour éviter que l’encre ne sèche dans les mailles de l’écran). Le premier motif sur la thématique de l’homme fort était né, je l’ai amélioré depuis et j’en ai fait un nouveau que vous pourrez voir ici.